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Pour les organisations, « digital migrants » ou « digital natives », une nouvelle année de projets complexes s’annonce. A chaque fois, la même sempiternelle question : comment réussir sa transformation digitale ? Pas si simple. Et pas de solutions clé-en-main.

Comme son nom l’indique, la transformation digitale est d’abord une transformation. La voie de la réussite passe donc par une réflexion approfondie sur la conduite du changement. Originale et lumineuse, la démarche holistique de De Caluwe et Vermaak s’appuie sur une typologie colorée : cinq couleurs pour cinq dimensions.

De l’Empereur de Chine au Roi-Soleil, le jaune est depuis toujours associé au pouvoir. La dimension jaune est la dimension politique. Aborder la transformation sous ce prisme, c’est considérer que le changement se négocie d’abord avec les décideurs. C’est en prenant en compte les intérêts de chacun qu’on impulse des évolutions. Le résultat est difficilement prévisible car il dépend de la volonté des parties prenantes. Il faut identifier les acteurs décisifs, puis négocier et convaincre, débattre et résoudre les conflits. Les qualités à mobiliser sont la diplomatie, la flexibilité, l’équilibre et une bonne compréhension des structures de pouvoir.

Pour l’ingénieur cela va sans dire : un projet est une démarche scientifique. Il vise la meilleure solution possible à un problème précis. En référence au plan de conception - le « Blueprint » - la couleur bleue est associée à la dimension rationnelle. Gestion de projet, matrices SWOT, benchmark ou modélisation des processus permettent de réaliser la transformation. Dans cette dimension, l’ «agent du changement» est bien souvent extérieur aux populations impactées. Attention toutefois, car dépourvu de nuance, il risque de négliger la « matière molle » de l’organisation et les initiatives qui ne s’inscrivent pas dans son cadre. Soyons philosophes, restons critiques de la raison pure.

Depuis la découverte de l’effet Hawthorne – où l’on s’est aperçu que l’attention portée aux ouvriers avait plus d’impact sur leur efficacité que les tentatives d’amélioration organisationnelle - on sait combien l’émotion et la séduction sont moteurs du changement. La dimension émotionnelle s’habille de rouge. Celui qui grimpe au visage quand les émotions nous submergent, la couleur de l’amour et de la passion. Insuffler du désir et de la motivation est indispensable à la réussite de la transformation. Communication, stimulation, évaluation, récompense, … sont autant d’outils pour faire évoluer la perception et le comportement des acteurs.

La dimension verte est la dimension du savoir. Vert comme la végétation qui croît, comme la plante qui grandit « sans qu’on tire sur la tige ». La diffusion des connaissances, le développement d’un environnement d’apprentissage, les processus d’action-learning généralisés remettent en question les savoirs de chacun et génèrent naturellement des évolutions qui accompagnent la transformation. Dans un environnement digital, on n’en sait jamais trop.

Sur la page blanche, le champ des possibles est infini ! Le blanc est la couleur de l’ouverture, de la créativité, du dynamisme. Dans cette dimension, les transformations se produisent par des rencontres, lorsque le moment est opportun. La créativité des acteurs et leurs influences réciproques provoquent des processus d’évolution spontanée. Au cœur du paradigme se trouve l’énergie de chaque individu, sa capacité à s’auto-organiser et sa réactivité. Le système trouve son équilibre dynamique dans ce processus permanent. Loin du modèle de l’entreprise taylorisée, cette organisation 3.0 s’inspire des modèles développés par les start-up : un écosystème de partenaires, une plateforme permettant l’innovation agile et ouverte, la prise en compte de toutes les contributions internes et externes.

Jaune politique, bleu rationnel, rouge émotionnel, vert pédagogue, blanc dynamique. Plaider pour une transformation arc-en-ciel, c’est prendre en compte la complexité du changement et l’interdépendance de multiples dimensions : concevoir une solution optimale sans tenir compte des enjeux politiques est voué à l’échec, favoriser l’agilité et l’innovation spontanée est facteur d’instabilité sans garantie d’une bonne circulation des connaissances, etc…

Dans la continuité de cette analyse chromatique, MEGA offre des solutions intégrées particulièrement efficaces lorsqu’il s’agit de colorer sa transformation digitale (façon de parler bien sûr : pas question ici de repeindre les murs de l’open-space Smiley clignant de l'œil). Une lueur de jaune, avec l’élaboration de scenarii afin de valider la stratégie. Des couches de bleu, par la modélisation des processus, la conception de l’architecture cible et la solution-to-be. Des reflets rouges, avec l’assignation de rôles et de tâches, la responsabilisation des acteurs, la mise en place d’alertes et d’indicateurs. Une touche de vert, par la publication des informations sous forme de livrables adaptées et de rapports détaillés. Un éclat blanc enfin, somme de toutes les couleurs, avec l’intégration sur la plateforme HOPEX, sa dimension collaborative et la capacité de proposer et d’évaluer des modèles opérationnels cibles.

Fidèle à l’approche holistique de MEGA, gardons à l’esprit que la réussite d’une transformation (hier informatique, aujourd’hui digitale, demain cognitive….) dépend de la capacité à répondre aux défis de ces cinq dimensions de la conduite du changement. A nous de faire le pari des couleurs.

1 Commentaire
Philippe Vacheyrout
Non applicable

Excellente approche que l'on pourait adapter à l'état d'urgence et à la French Tech en attribuant le Bleu (BlueNet) au pouvoir régalien avec l'ONU au sommet  le blanc (WhiteNet) au e-commerce avec l'OMC, le Rouge (RedNet) au social avec l'OMS, sans oblier le Noir pour le DarkNet qui occupe 77 % de l'activité numérique et financiere de l'éco-système qui est totalement déséquilibré et devrait être régulé par l'Open Government Partnership. 

@capucinenet1