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Qu’est-ce que la durabilité ?

 

La définition écologique de la durabilité provient du rapport Brundtland rédigé en 1987 et décrit le développement durable comme un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs. Une entreprise durable est robuste, capable de résister aux forces disruptives d’un monde changeant, sans pour autant mettre en péril les ressources, humaines et matérielles, nécessaires pour survivre.

La santé durable de l’entreprise n’est pas limitée à son unique résilience et optimisation. Elle consiste à adopter un point de vue holistique qui instaure un équilibre pérenne avec son environnement, en constante évolution. Au-delà de la performance financière, de la gestion des risques et de la conformité réglementaire, la durabilité implique d’adopter les standards éthiques les plus élevés et de démontrer son intégrité au regard de la société, de l’économie et de l’environnement.

 

Comment l’architecture d’entreprise contribue-t-elle au développement durable ? 

 

Pour débuter, nous allons enfoncer quelques portes ouvertes en mettant en exergue que l'application de fondamentaux d'architecture d’entreprise, comme la gestion des processus et l’Architecture IT, dynamise la progression vers l’installation d’une entreprise durable. Une entreprise responsable qui s’appuie sur une architecture durable intègre les critères de Responsabilité Sociale d'Entreprise (RSE) à chaque niveau architectural : stratégie et prise de décision, processus organisationnels, y compris la logistique et les environnements de travail, gestion de portefeuille informatique et conception/évolution du système d'information.

La pratique de l’architecture d’entreprise accompagne la transformation économique et numérique des organisations en apportant la visibilité requise du fonctionnement de l’entreprise : quelle organisation, avec quel système d’information, avec quels objectifs, etc. Elle permet aussi d’identifier les opportunités d’amélioration et de formaliser les initiatives de transformation ayant un impact positif dans la durée.

 

Vers une architecture métier durable

 

Le point de départ de la gestion d'entreprise est la réalisation d’une carte des capacités centrée sur la valeur métier. Celle-ci a pour vocation de mettre en exergue les différents objectifs de l'organisation et les résultats attendus pour les clients. Cela ne signifie pas ajouter une capacité « durabilité » pour autant mais que chaque objectif en tient compte de manière transversale. Les chaînes de valeur des opérations et le système d'information servent cette stratégie d'entreprise. Avec pour finalité d’installer des comportements durables dans la culture d'entreprise.

Une absence de vision « durable » génère du gaspillage, de mauvaises pratiques et des échecs éventuels. La gouvernance, les processus et les politiques internes sont utilisés pour communiquer sur les meilleures méthodes et peuvent être consignés dans un rapport de développement durable. Sont par exemple concernés : la due diligence, la gestion du cycle de vie des matériaux, l’approvisionnement, la sécurité informatique, les procédures de dénonciation et l’optimisation du stockage des données. Réaliser la cartographie de la chaîne de valeur permet de visualiser le cycle de vie d’un produit. Une illustration serait par exemple de considérer le décommissionnement de machines dans un processus de clôture (offboarding) d’un projet.  

 

Pour une gestion durable du portefeuille informatique

 

Comment rationaliser nos ressources informatiques et par conséquent notre impact sur la planète ? L'optimisation du système d'information passe par une prise de conscience de l'état des déploiements et des usages existants, via l'inventaire. En ce qui concerne l'évaluation du portefeuille informatique, elle peut non seulement reposer sur des critères de coûts ou de fiabilité technologique, mais aussi sur la valeur métier, une couverture fonctionnelle optimisée, ainsi que des données d'investissements Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG).

Lors de l’intégration des risques associés à la prise de décision, l’entreprise prend en compte non seulement les éléments de RSE, mais aussi les notations de durabilité des fournisseurs via un score Ecovadis par exemple. Cela passe aussi par l’impact environnemental des technologies et le déploiement de solutions « cloud » reposant de plus en plus sur l’utilisation d’énergies propres.

 

Pourquoi une architecture applicative durable ?

 

C’est sur l'informatique que reposent aujourd’hui nombre de nos activités humaines.  Intégrer la sobriété dans les projets informatiques et le design des produits est un engagement important pour contribuer à préserver la planète. Selon The Shift Project : « La consommation d’énergie du numérique est aujourd’hui en hausse de 9 % par an. Il est possible de la ramener à 1,5 % par an en adoptant la « Sobriété numérique » comme principe d’action. » Les démarches d’éco-conception et de « Green IT » permettent de réduire l’impact sur l’environnement. Selon l’AFNOR, « l’éco-conception consiste à intégrer l’environnement dès la conception d'un produit ou service, et lors de toutes les étapes de son cycle de vie ».

Cela permet de rationaliser et moderniser le SI de manière vertueuse, de sa création à son exploitation à travers 3 principes clés :

  1. Se focaliser sur la valeur client :  Tout ce qui n'apporte pas de valeur métier réelle ne doit être ni développé, ni livré. Cela s'applique à la fois à l'interface visible par l’utilisateur et au noyau technique de la plate-forme. Plusieurs études - Cast Software and Standish Group - montrent que 70% des fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont pas essentiels et que 45% ne sont jamais utilisées. Un environnement de planification et de collaboration en mode agile permet de cerner les exigences métier, de se concentrer sur les besoins primaires et d'éviter de développer des fonctionnalités superflues.
  2. Définir des principes de design sobre pour une meilleure optimisation des ressources et de la performance du code.
  3. Passer à des architectures d'application consommant moins d’énergie et d'espace. Ce qui signifie mettre en place des solutions permettant des approches modulaires pour mutualiser les infrastructures. Utiliser les API Web permet d’échanger uniquement les informations nécessaires.

 

Les entreprises florissantes de demain pratiquent l’architecture d'entreprise durable aujourd’hui

 

Construire un avenir meilleur bâti sur des normes écologiques nécessite de s'adapter, de repenser nos habitudes et de moderniser nos méthodes et nos technologies. L'architecture d'entreprise aide à développer les capacités d'apprentissage d'une organisation pour la faire évoluer avec son environnement. L' architecture d'entreprise soutient les initiatives de transformation RSE en cassant les silos pour rassembler les parties-prenantes autour d'objectifs communs - dont le développement durable. Ce qui recouvre des fonctions aussi différentes que les gestionnaires des risques, les architectes, les chefs de projet, les propriétaires d'applications, les équipes qualité et d'amélioration des processus, ainsi que les équipes dirigeantes.

La RSE peut être un fil conducteur pour la mise en place d’une stratégie de gestion qui tienne compte de la rentabilité, des risques et de l’impact de l’entreprise. Les entreprises durables qui réussissent établissent une feuille de route qui assure un équilibre entre ce qui est bon pour les clients, pour l'entreprise et pour l'avenir de tous sur la planète.

Ces entreprises envisagent leur transformation vers un écosystème durable comme une source de vitalité, d'innovation et d'inspiration. Elles bénéficient en plus d'une efficacité accrue, de produits et de services de qualité améliorée et d'une meilleure image auprès de leurs clients et collaborateurs.

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